Correction d'une malformation mammaire

Durée

2h00 à 3h00

Anesthésie

Générale

Hospitalisation

1 à 2 nuits

Convalescence

2 semaines

La chirurgie plastique permet de corriger une malformation mammaire pour retrouver une poitrine naturelle et harmonieuse. Elle s’adresse aux patientes qui présentent une absence de développement mammaire (agénésie congénitale), une anomalie de la croissance de la poitrine (seins tubéreux) ou une asymétrie entrainant une gêne importante. Différentes techniques chirurgicales peuvent être utilisées (lipofilling, prothèse mammaire, plastie mammaire), leur choix dépend de la morphologie et des désirs de chaque patiente.

DESCRIPTION

À qui s'adresse
la correction de malformation mammaire ?

Ce type de chirurgie mammaire peut être envisagé dès la fin de la puberté.

Un programme opératoire doit être réalisé avec la patiente afin de combiner si nécessaire plusieurs types de chirurgie pour obtenir le résultat qu’elle souhaite tant sur la forme que sur le volume de la poitrine.

La reconstruction mammaire est en partie prise en charge par la sécurité sociale, sous certaines conditions et sous réserve d’acceptation par le médecin conseil d’une entente préalable faite par votre chirurgien.

Avant l'intervention

Si vous envisagez de réaliser une correction de malformation congénitale mammaire, vous rencontrerez le Dr Pouzet au cours de deux consultations pré-opératoires. Elle vous expliquera les principes de l’intervention, les complications possibles et les suites post-opératoires. Elle répondra également à l’ensemble de vos questions.

Un bilan sénologique (échographie mammaire et/ou une mammographie), des bas de contention et un soutien-gorge de contention vous seront prescrits en consultation.

Vous devrez rencontrer également l’anesthésiste lors d’une consultation pré-opératoire. Il vous prescrira si nécessaire un bilan biologique et vous précisera les traitements à arrêter avant l’intervention.

Le tabac est à arrêter un mois avant et un mois après la chirurgie.

L'intervention

La correction des malformations mammaires fait appel à différentes stratégies chirurgicales : implant mammaire, lipofilling, réduction mammaire et mastopexie. Chaque intervention a ses spécificités propres, le choix de la chirurgie idéale dépend de la morphologie mais aussi des désirs de la patiente. Plusieurs interventions sont souvent nécessaires pour obtenir le résultat souhaité.

Agénésie mammaire : L’absence de volume d’une poitrine par insuffisance de développement pendant la puberté est appelé agénésie mammaire. La reconstruction de cette malformation rejoint l’augmentation mammaire esthétique par prothèses mammaires, lipofilling ou technique composite associant les 2 techniques.

Asymétrie mammaire : Il existe toujours une asymétrie mammaire chez les femmes. Mais lorsque cette asymétrie est importante, elle entraine une gêne esthétique, souvent corrigée par la patiente à l’aide de manoeuvres de compensation, c’est-à-dire le rembourrage dans le soutien-gorge du côté du sein le plus petit, pour avoir un décolleté symétrique. La chirurgie plastique d’une asymétrie fait appel à différentes stratégies :
Diminution du volume et/ou lifting du sein le plus volumineux (ou des deux seins) par réduction mammaire ou par mastopexie.
Augmentation du sein le plus petit (ou des deux seins) par lipofilling ou prothèses mammaires.

Seins tubéreux : Les seins tubéreux sont une malformation de la poitrine due à une anomalie de la croissance du sein au cours de la puberté. Il en existe différents grades et la reconstruction de seins tubéreux dépend du volume de la poitrine :
– Si la poitrine est hypertrophique (volumineuse) ou tombante, le remodelage des seins tubéreux se fait par réduction mammaire ou par mastopexie.
– Si la poitrine est hypotrophique (petite), la correction des seins tubéreux se fait par lipofilling ou prothèses mammaires.
– Si la poitrine est asymétrique, ces techniques peuvent être associées entre elles.

Après l'intervention

Selon le type de chirurgie de correction réalisée, la sortie est envisagée le jour même de l’intervention (ambulatoire) ou le lendemain de la chirurgie.

Une période de convalescence de 2 semaines selon votre activité professionnelle est recommandée. Les premiers jours peuvent être marqués par l’apparition d’un oedème, d’ecchymoses et d’une sensation de tension au niveau de la poitrine, rapidement résolutifs. Des antalgiques vous seront prescrits pendant 1 semaine. Ils peuvent être associés à de la glace à mettre au niveau de la poitrine et des zones lipoaspirées. Le soutien-gorge de contention (et un panty si lipoaspiration) doit être porté pendant 4 semaines pour limiter l’oedème et améliorer le résultat. Les fils sont résorbables et masqués sous la peau : il n’y a aucun fil à retirer, la cicatrice sera un trait fin et il n’y aura pas de marque de points. Il faut patienter 3 mois après l’intervention pour avoir le résultat définitif au niveau du volume mammaire.

L’aspect des cicatrices évolue pendant environ 1 an avec une phase inflammatoire de remodelage physiologique entre 3 et 6 mois après l’intervention. La pratique de toutes activités physiques et sportives est déconseillée pendant 2 mois. Les douches sans pansements sont autorisées dès le lendemain de l’intervention. Les bains sont en revanche déconseillés pendant environ 1 mois. Les cicatrices sont à protéger du soleil pendant 1 an par écran total SPF 50.

Un suivi post-opératoire régulier sera planifié avec le Docteur Pouzet.

FAQ

Les réponses
aux questions fréquentes

La sensibilité des aréoles est conservée dans la majorité des cas. Il peut exister, très rarement, le cas de patientes avec des hypertrophies mammaires majeures et des ptôses importantes, qui présentent une diminution voir une absence de sensibilité en post-opératoire. Ceci peut être transitoire ou définitif.

Les seins vont continuer à vieillir avec la patiente, l’opération ne les « fige » pas dans le temps. Il est donc inéluctable qu’ils retombent un peu au bout d’un certain temps.

Lorsque l’on introduit la prothèse dans le corps humain, celui-ci va synthétiser une fine membrane autour de la prothèse pour l’isoler du reste du corps. Cette membrane est appelée capsule péri-prothétique. Parfois, au bout de plusieurs années, et sans que l’on sache pourquoi, cette capsule peut devenir plus épaisse et rendre le sein plus dur, voire douloureux : on parle alors de coque. Il faut alors réopérer pour changer l’implant et retirer la coque.

Oui, les prothèses mammaires n’empêchent en aucun cas le dépistage du cancer du sein et ne gênent pas les mammographies.

Non, les études ont démontré l’innocuité des prothèses dans le cancer du sein (on reconstruit d’ailleurs les seins après cancer par des prothèses).

Il s’agit d’une maladie très rare, mais heureusement traitable et guérissable dans la grande majorité des cas. Cette maladie est provoquée par la texturation rugueuse des prothèses « macro-texturées ». Le Docteur Pouzet ne pose donc pas ce type d’implants.

Non, il est établi qu’il n’y a pas de lien entre le lipofilling et le cancer du sein. La technique est même utilisée en reconstruction mammaire.

Non, de nos jours les radiologues savent parfaitement interpréter des examens après un lipofilling. Toutefois, le Docteur Pouzet conseille de se faire suivre dans des centres où travaillent des radiologues expérimentés dans le domaine de l’imagerie mammaire.

Non. Seule votre propre graisse peut vous être réinjectée. La graisse d’une autre personne, même de votre famille, serait entièrement détruite par votre organisme.

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